mercredi 2 septembre 2015

Douglas Kennedy : CINQ JOURS, Belfond, 2013


Arrivée à 42 ans, Laura Warren se sent de plus en plus mal dans sa vie tant professionnelle que personnelle. A la faveur d'un congrès de radiologie, sa vie semble pouvoir prendre un tournant, mais....

Beaucoup de déception à la lecture de ce roman qui semble vite pensé, vite conçu, vite écrit. Est-ce la rançon du succès, est-ce que la pression des éditeurs est trop forte, Douglas Kennedy  "pisse de la copie" et fournit le service minimum requis se conformant à un style de roman à l'intrigue sans surprise et au format convenu.

Dommage, car le début semblait prometteur : considérée comme une excellente  technicienne en radiologie, Laura supporte de moins en moins le stress de la découverte des cancers et autres tumeurs mettant en danger les patients auxquels elle fait passer des scanners. 

"J'ai poussé un soupir de soulagement en plaquant une main sur ma bouche, et c'est alors que j'ai pris conscience des battements précipités de mon coeur. A la joie de savoir que le cerveau de Jessica ne présentait aucun signe de mauvais augure s'ajoutait le désarroi profond à l'idée que je m'étais mise dans cet état de stress. Cette réaction soulevait une question troublante : est-ce ce qui vous arrive quand vous vous imposez pendant des années un rôle qui va intrinsèquement à l'encontre de votre véritable nature, quand les attaches du masque se relâchent et que celui-ci commence à révéler aux autres une partie de vous-même que vous avez voulu cacher à toute force tout ce temps, des cicatrices plus ou moins anciennes?"

Alors pourquoi la rencontre fortuite d'un homme banal qui se révèle être un compagnon intéressant et agréable tourne-t-elle au roman de gare ? Pourquoi la fin semble baclée, échappant de justesse à un happy end romantique pour tomber dans une banalité impardonnable ? 

On est très loin de "Cul de sac" très très loin !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire