lundi 22 août 2016

Darina Al-Joundi, Mohamed Kacimi : LE JOUR OU NINA SIMONE A CESSE DE CHANTER, Actes Sud, 2008


Un récit qui m'a procuré un certain malaise, tant que je l'ai pris pour un "roman", malaise qui s'est largement dissipé lorsque j'ai visionné la vidéo que je poste ci-dessous.

Si certains silences et une certaine légèreté de ton - je pense notamment à la découverte des corps suite au massacre de Sabra et Chatila - passent lorsque Darina Al-Joundi raconte sur scène, en revanche, ce monologue qui ne dit pas son nom sous sa forme écrite est assez irritant.

Dans un pays où l'appartenance religieuse fait partie de l'identité de tout un chacun, une jeune Libanaise est élevée par son père avec pour seul point de repère la liberté. Une enfance dorée qui s'arrête brusquement à l'arrivée de la guerre civile. La jeune adolescente est rattrapée par le conflit, mais n'aura de cesse de s'en "extraire" (ou de s'en sortir) en faisant siens tous les débordements inhérents à la situation.

Mon malaise vient peut-être aussi du fait qu'il y a une grande distance entre les horreurs vécues et le récit qui en est fait. Est-ce dû au fait que Darina Al-Joundi raconte et que Mohamed Kacimi transcrit, je ne saurais le dire. 

Le côté "même pas peur" ou plutôt "j'ai un tel sens de la liberté que je suis au-dessus de tout cela" me heurte. Mais s'agissant d'un récit autobiographique, je me garderai bien de juger le contenu.


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